Leconte, Sophie
[UCL]
(eng)
Prolonged cough in children is a common problem in the population, and one with which general practitioners are regularly confronted. This complaint causes great anxiety for parents, who fear that the child may become unable to breathe or may suffer irreversible lung damage.
What care should be offered and how should assessment be performed by the doctor faced with this complaint? A literature review regarding studies conducted on children provides little evidence of the best way to manage this complaint. Characteristics of the cough, such as its frequency and whether it is thick or dry, have not been proven to have significance. Similarly, there is no proven benefit to ordering additional systematic tests, which must be chosen in accordance with clinical suspicions. A model of care was developed and discussed in group training. Similarly, with regard to cough treatment, cough suppressants are widely used despite the lack of evidence of their superior efficacy to placebo, although they are no doubt effective. Placing the patient at the center of care and considering his doubts, fears, expectations, and beliefs regarding the diagnosis or treatment is a cornerstone of care and could help to limit unnecessary treatment.
First line case studies show us some problems of research in general practice and suggest a favorable trend for many of these prolonged cough cases, and this study encourages us to give equal consideration to environmental causes.
Regarding the assessment of the importance of coughs, the practitioner has tools that can measure the impact of a cough on quality of life, which is probably the single most important measure in the case of relieving a cough that has no indications of potentially serious effects. Despite the research in this area, which has been developed over several decades, there is currently no tool for measuring the frequency and intensity of cough, allowing a reliable and valid measure of cough for ambulatory patients, with fully automated analysis of results. Measurement tools produce many false positives. For example, the LR102, which we have tested, showed good correlation with measurements made by video counting, but overestimates the number of coughs. Better identification of false positives is still needed as well as the development of a fully automated system for counting instances of coughing.
What would be the place of such tools? They could provide a quantitative measure of the development of the cough in large scale clinical trials or for a particular patient. They would objectify the response to therapeutic trials, for example with antacids. These methods for assessing coughs open the field to further research, such as to whether the frequency or severity of coughs are related to the etiological severity of the disease. The methods could, in this case, be used to monitor the severity of the disease. The question of whether certain patterns are predictive of certain causes of cough could also be investigated.
(fre)
La toux prolongée chez l’enfant est un problème fréquent dans la population auquel le médecin généraliste est régulièrement confronté. Cette plainte est très anxiogène pour les parents qui craignent que l’enfant n’étouffe ou n’ait des dommages pulmonaires irréversibles.
Quelle prise en charge et quelle évaluation doit être réalisée par le clinicien confronté à cette plainte ? La revue de la littérature, réalisée chez l’enfant, ne nous apporte que peu de preuves dans la gestion d’une plainte. Les caractéristiques de la toux telles que son caractère gras ou sec ou l’horaire n’ont pas de valeur d’orientation prouvée. De même, il n’y a pas de bénéfice prouvé à prescrire des examens complémentaires systématiquement, lesquels doivent être orientés selon la suspicion clinique. Un modèle de prise en charge a été réalisé et discuté dans des groupes de formation continue. De même, en ce qui concerne le traitement de la toux, les antitussifs sont largement consommés sans preuve d’une efficacité supérieure au placebo, lequel serait toutefois doté d’une réelle efficacité. Replacer le patient au centre des soins et se poser la question de ses doutes, de ses craintes, de ses attentes, de ses croyances en matière de diagnostic ou de traitement est une pierre angulaire de la prise en charge et pourrait contribuer à limiter des traitements superflus.
L’étude de cas réalisée en première ligne nous illustre certaines difficultés de la recherche en médecine générale et nous suggère l’hypothèse d’une évolution favorable d’un grand nombre de ces toux prolongées et cette étude nous encourage également à envisager plus souvent les causes environnementales.
En ce qui concerne l’évaluation de l’importance de la toux, le praticien dispose d’outils mesurant l’impact de la toux sur la qualité de la vie, ce qui est probablement la mesure la plus importante lorsqu’il s’agit de soulager une toux sans signe d’affection potentiellement vitale. Malgré les recherches dans ce domaine développées depuis plusieurs décennies, il n’y a pas à ce jour d’outil de mesure de la fréquence et de l’intensité de la toux permettant une mesure fiable et valide de la toux en milieu ambulatoire avec une analyse complètement automatisée des résultats. Les outils de mesure sont confrontés à de nombreux faux positifs. Par exemple, le LR102 que nous avons testé montre une bonne corrélation avec les mesures réalisées par un comptage sur vidéo mais surestime les toux. Un meilleur discernement
des faux positifs est encore nécessaire de même que le développement d’un décompte totalement automatisé des unités de toux.
Quelle serait la place de tels outils ? Ils pourraient permettre une mesure quantitative de l’évolution de la toux dans des essais cliniques de large échelle ou pour un patient particulier. Ils permettraient d’objectiver la réponse à un essai thérapeutique, par exemple aux antiacides. Ces compteurs de toux ouvrent le champ d’autres recherches comme de savoir si la fréquence ou l’intensité de la toux sont liées à la sévérité de la maladie étiologique, les compteurs pourraient, dans ce cas, servir à suivre la sévérité de la maladie. La question de savoir si certains patterns de toux sont prédictifs de certaines étiologies pourrait également être investiguée.
Bibliographic reference |
Leconte, Sophie. La plainte de toux prolongée chez l'enfant en première ligne de soins. Prom. : Degryse, Jean-Marie |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/94392 |