Sneessens, Henri
[UCL]
Shadman Valavi, Fatemeh
[UCL]
Lorsqu'on tient compte des effets induits sur les salaires, les prix, l'investissement, etc... Il n'est pas évident qu'une réduction de la population active (sous forme de pré-retraites par exemple) permette une réduction équivalente du nombre de chômeurs. Les modèles habituels de type nairu prédisent au contraire une réduction de l'emploi et un taux de chômage inchangé.
Dans ce chapitre, nous réexaminons cette question de deux façons. Dans un premier temps, nous utilisons le modèle nairu avec deux types de main-d'oeuvre développé dans le chapitre précédent pour examiner les effets d'une réduction de population active ciblée sur les moins qualifiés. On obtient que les effets dépendent crucialement de l'élasticité des salaires au taux de chômage. Le scénario le plus plausible suggère qu'une réduction même ciblée de la population active ne permet
qu'une faible baisse du taux de chômage et implique donc des pertes d'emploi assez sévères. Dans un second temps, nous abandonnons le cadre théorique des modèles de type nairu au profit d'une modélisation économétrique plus souple, qui n'impose aucune contrainte théorique a priori. Les résultats obtenus sont par certains aspects assez différents des modèles de type nairu, mais suggèrent à nouveau qu'une réduction de la population active affecte davantage l'emploi que le taux de chômage.
Bibliographic reference |
Sneessens, Henri ; Shadman Valavi, Fatemeh. Analyse macro-économique des effets de retraits de la population active. In: Revue belge de sécurité sociale, , no. 3, p. 631-639 (2000) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/76780 |