Interaction entre les pensées traditionnelles chinoises, la ville et le processus de développement : étude morphologique des mutations de Pékin

(fre) Selon les connaissances que nous avons de l’histoire des villes, la philosophie, la cosmologie et l’idéologie d’une société se manifestent par les actions de l’homme sur l’espace urbain. Ces actions de l’homme influencent donc les aspects spatiaux, notamment la forme et la structure de la ville. Par hypothèse, nous postulons que la morphologie de l’espace urbain est une expression concrète du processus de développement qui est lui-même influencé par des facteurs philosophiques, culturels et sociaux, idéologique et économiques. En Chine, ce processus se déroule sur fond de la pensée cosmologique et est réalisé, comme dans les autres pays, par les acteurs de la société civile, publique ou privée. Nous pouvons avancer l’hypothèse qu’il y a interactions entre les deux champs, l’espace physique et le contexte social, qui se manifestent par les mutations de la ville. Les actions de l’homme sur l’environnement urbain se traduisent dans des transformations physiques biologiques, esthétiques, psychologiques et sociologiques ; elles sont concrétisées par des réalisations, le fait de l’habitant, qui relèvent d’aspects philosophiques, idéologiques et cosmologiques comme le fait du prince, de l’érudit… C’est ce processus interactif et itératif que nous appelons « la production de l’espace urbain ». Aujourd’hui on peut se demander si la planification de l’antique Pékin (une ville traditionnelle chinoise) était orientée par les mêmes idées de développement durable qui préoccupent la communauté internationale actuellement. Par conséquent, nous pouvons avancer l’hypothèse selon laquelle les pensées traditionnelles chinoises, notamment celles qui traitent de l’organisation de l’espace, fondatrices d’un développement durable. Pour résoudre les problèmes actuels de Pékin ou de métropole qui ont connu des situations semblables, il faut reconsidérer les pensées traditionnelles chinoises dans la perspective d’un développement « intégra ».