Degrande, François
[UCL]
(fre)
La thèse tend à montrer que l’univers du jeu dans l’œuvre de Juan José Saer (Santa Fe, 1937- Paris, 2005) symbolise à la fois la vision du monde de l’écrivain et son univers romanesque dans des modalités ludiques qui vont de l’intertexte jusqu’à la mise en abyme. Le chapitre introductif offre un parcours ludique depuis le point de vue historique de J. Huizinga dans Homo ludens jusqu’aux théories textuelles de M. Picard dans La lecture comme jeu en passant par la sociologie, l’anthropologie (R. Caillois, Les jeux et les hommes) et la philosophie (H.-G. Gadamer, Vérité et méthode). Une définition de la poétique du jeu est posée : il s’agit d’un lien spirituel entre l’homme et le monde, médiatisé dans une écriture formellement et thématiquement ludique et qui dérive de la définition que l’auteur donne de la fiction entendue comme « anthropologie spéculative ». La poétique du jeu se déploie autour des cinq premiers romans de l’auteur, à savoir : La vuelta completa (1961-1963), Responso (1964), Cicatrices (1967), El limonero real (1974) et Nadie nada nunca (1980). L’analyse tient compte du contexte historique et politique des œuvres : depuis le post-péronisme évoqué dans les premières œuvres jusqu’à la dictature militaire argentine thématisée dans Nadie nada nunca. L’approche de l’œuvre s’est voulue axée sur les enjeux philosophiques, anthropologiques et narratologiques qui se laissent déduire de l’œuvre de Saer.
Bibliographic reference |
Degrande, François. La poética del juego en las cinco primeras novelas de Juan José Saer. Prom. : Fabry, Geneviève |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/68791 |