Carvalho Garcia, Luis Fellipe
[UCL]
L’article part de la notion de géophilosophie pour avancer une reconstruction du projet philosophique de Boaventura de Sousa Santos basée sur deux lignes de force : la lutte contre l’élimination systématique de modes alternatifs de connaître (l’épistémicide) ; et l’articulation de la notion d’écologie des savoirs. L’argument sera développé en quatre étapes : (i) premièrement, on va examiner comment Santos saisit la géophilosophie comme une géopolitique de la philosophie où les paradigmes et thèses fondamentaux prennent parti à un jeu de pouvoir cognitif ; sur cette arrière-fond, on avancera (ii) une analyse des enjeux sociopolitiques de la globalisation d’un modèle de connaissance, dont les effets font appel à (iii) l’articulation d’une notion de savoir suffisamment flexible pour faire place à d’autres modes de connaître ; ce qui ouvrira finalement l’horizon à (iv) l’ébauche du projet d’un équilibre écologique des savoirs.
Bibliographic reference |
Carvalho Garcia, Luis Fellipe. De la monoculture de la Raison à l’écologie des Savoirs – Boaventura de Sousa Santos et la lutte contre l’épistémicide. In: L'art du comprendre - herméneutique générale, anthropologie philosophique, anthropologie phénoménologique, daseinsanalyse, Vol. La situation de l'homme dans la pensée ibérique, p. X (2018) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/193671 |