Havenne, Maude
[UCL]
Depuis sa première nomination au Conservatoire royal de Liège en 1908, en qualité de professeur-adjoint de solfège, Louis Lavoye a fait parler de lui. Ses doctrines parfois modernes, voire révolutionnaires, par rapport à l’enseignement non encore rénové du Conservatoire ont marqué les esprits du XXe siècle. Non content d’être un véritable « maître à penser » , Louis Lavoye était également un « artiste accompli » . Les journaux conservés au Conservatoire royal de Liège parlent en termes très élogieux du pianiste et organiste, dont l’illustre Charles-Marie Widor s’est plu à reconnaître le mérite. À ses talents d’exécutant et d’interprète s’ajoute aussi celui de compositeur. Ses œuvres, qualifiées d’« ensemble riche » , d’une « ardente musicalité » , ont été chaleureusement accueillies. En 1909, Louis Lavoye fait également partie des membres fondateurs de la Société liégeoise de Musicologie, dont il deviendra Président en 1947, puis Président d’honneur en 1972 . Retraité en 1942, il assume encore jusqu’en 1951 l’intérim de la classe d’orgue, libérée par le départ de son titulaire Charles Hens et n’abandonne qu’en 1973, deux ans avant sa mort, la critique musicale qu’il assurait à La Meuse depuis 1922. Malgré cette vie d’intense activité, après sa mort, Louis Lavoye tombe dans l’oubli. Dès lors, cet article se propose d’interroger le travail du musicien et compositeur, mais aussi celui du professeur, critique et musicologue au regard de la situation musicale de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe, en vue d’établir une véritable biographie détaillée du Liégeois.
Bibliographic reference |
Havenne, Maude. Louis Lavoye: From the Archives to the Genetic Process.Conférences de la Société liégeoise de Musicologie (Université de Liège , 14/03/2018). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/192560 |