Crombois, Julie
[UCL]
Le folklore a dans l’historiographie de la culture toujours bénéficié d’une place particulière, et la période de la Seconde Occupation ne fait en ce sens pas exception. Si en France, on observe le Régime de Vichy l’a remis au centre de l’établissement d’une Révolution nationale basée sur le Retour à la Terre dans une « France nouvelle, celle des provinces gardiennes des traditions » avec une certaine marge d’indépendance par rapport à l’occupant (Christian Faure, 1989), le folklore est également un outil puissant que les Nazis n’hésiteront pas à utiliser dans leur discours de propagande, et ce dans tous les pays occupés. En Belgique occupée, le folklore et les traditions populaires du pays servent le discours d’un héritage germanique et de sa filiation à la Grande Allemagne (il faudra tout de même noter les différences flagrantes entre le nord et le sud du pays), souvent dans un désir d’accommodation au nouvel ordre des choses, ou plus rarement dans la volonté d’impulser un folklore germano-nordique. A l’inverse, le folklore peut aussi s’insérer dans un discours de réaffirmation d’une identité commune contre l’occupant et, par là même, devenir une arme de résistance. C’est cette utilisation du folklore local de la ville de Mons en Belgique et de l’humour dans une démarche subversive que je voudrais analyser dans le journal clandestin d’obédience catholique Le Coup de Queue, paru entre 1940 et 1944.
Bibliographic reference |
Crombois, Julie. Le Folklore comme acte de résistance: le cas du "Coup de Queue" à Mons (1940-1945).Circulations intellectuelles, transferts culturels et traductions dans la presse francophone durant la Seconde Guerre Mondiale (Nantes, France, du 30/11/2017 au 01/12/2017). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/191667 |