Robert, Laurent
[UCL]
La femme poète Louisa Siefert (1845-1877) semble n'avoir échappé à l'oubli que grâce au prestige d'un de ses lecteurs, en l'occurrence Arthur Rimbaud, qui évoque son œuvre dans une lettre à Georges Izambard. De son côté, Théodore de Banville ne la mentionne dans son Petit Traité de Poésie française que pour une prouesse technique – l'écriture d'un pantoum enchaîné respectant strictement les règles de composition. En fait, l'œuvre de Louisa Siefert n'est pas souvent étudiée pour elle-même. En particulier n'est guère analysée la tension qui s'instaure entre des recherches formelles complexes et un engagement personnel fort, plus existentiel voire intime dans Rayons perdus et dans Les Stoïques, plus politique dans L'Année républicaine et Les Saintes Colères. Dans L'Année républicaine, la virtuosité formelle participe à l'élaboration d'une vision ample, cosmique même, mais extrêmement lucide, de la Révolution française.Notre analyse met en évidence l'importance du travail du langage chez Louisa Siefert, lequel permet de transcender un propos politique qui aurait pu n'être que circonstanciel.
Bibliographic reference |
Robert, Laurent. L'engagement politique dans la poésie de Louisa Siefert. In: Dominique Bréchemier, Nicole Laval-Turpin, De George Sand à Louise Michel. Combats politiques, littéraires et féministes (1815-1870), L'Harmattan : Paris 2017, p. 115-128 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/188729 |