Haelewyck, Jean-Claude
[UCL]
Que ce soit dans l’analyse du vocabulaire ou dans celle des manières de rendre la phrase grecque, on a pu constater qu’était à l’œuvre un processus continuel de révision et d’adaptation. La première traduction syriaque, à situer au 5e (avec A. de Halleux, et non au 6e s. avec S. Brock), a fait l’objet d’une première révision qui apparaît, après 550, dans Sm (pour certains Discours seulement) ; elle est encore relativement légère, mais certaines de ses modifications seront reprises par la suite. En effet, à leur tour, S1 et Sm ont été revus en 623/624 par Paul d’Édesse, l’auteur de S2, pour mieux adapter le texte syriaque au texte grec (correspondant davantage avec les témoins grecs de la famille m), mais cette révision n’a pas toujours été menée de façon systématique, en particulier dans l’élimination des grécismes. Il est apparu aussi que certains témoins manuscrits avaient conservé des traces d’une révision ultérieure, attribuée à Jacques d’Édesse (7e s.). Enfin, par endroits, certaines leçons marginales poursuivent le processus de révision en proposant des leçons alternatives plus proches du grec ou simplement des éclaircissements sur la manière de le comprendre.
Bibliographic reference |
Haelewyck, Jean-Claude. Les versions syriaques des Discours de Grégoire de Nazianze: un processus continu de révision. In: BABELAO : Electronic Journal for Ancient and Oriental Studies, Vol. 6, p. 75-124 (2017) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/184247 |