Le tabac est responsable de nombreux cancers et de maladies cardio-vasculaires et respiratoires. Il tue plus de cinq millions de personnes par an (1). En provoquant à terme des conséquences sur la santé des individus, le tabac a aussi un coût pour la société. Il est donc important au nom de la santé publique d’agir sur le tabagisme et de réduire sa prévalence. Un adulte ne devient pas fumeur à sa majorité: il a été initié au tabac dès son jeune âge. En effet, l’initiation tabagique survient en moyenne vers 12,5 ans (2). Sachant qu’elle survient à l’adolescence, les comportements parentaux, le contexte de scolarisation de masse et les liens sociaux à l'école jouent vraisemblablement un rôle sur l’usage du tabac et ses conséquences à long terme. Lutter contre le tabagisme chez les jeunes c’est donc s’attaquer à la source du problème. La réglementation et les taxes portant sur le tabac sont des instruments efficaces de santé publique, permettant de réduire la prévalence du tabagisme (3, 4). La Communauté française a édicté en 2006 un décret interdisant le tabac dans les écoles. L’objectif de ce travail est d’étudier sa mise en oeuvre dans cinq écoles bruxelloises. Ce faisant, le travail vise à identifier les acteurs susceptibles d’améliorer la mise en œuvre de ce décret et, donc, son efficacité. Tout d’abord, nous résumerons le décret, nous présenterons ensuite la méthode avant de décrire les résultats.
Robert, Pierre-Olivier ; Godeau, Arnaud ; Denis, Charlotte ; Lopes Goudiaby, Ersilia ; Louradour, Gabrielle ; et. al. Application de la législation anti-tabac au sein de l’enseignement secondaire de la Région Bruxelles-Capitale: une analyse d’implantation. In: Education sante, Vol. 301, p. 7-15 (2014)