Lourenço de Abreu, Leonor
[UCL]
Anticipant la commémoration du centenaire de l’Indépendance le 7 septembre, l’emblématique Semaine d’Art Moderne qui s’est tenue au Teatro Municipal de São Paulo, en février 1922, constitue la pierre de fondation du Brésil culturel moderne, le catalyseur qui permit d’ébranler décisivement les assises conservatrices des mentalités de l’époque et leur subordination à des canons rhétoriques surannés : le néo-parnasse et le néo-symbolisme en littérature, la reproduction ad infinitum des recettes artificielles et creuses en arts plastiques, comme forme capable de suppléer à un manque chronique d’imagination. Cette performance avant-gardiste rallia les diverses tendances qui se battaient contre l’art académique tout-puissant, le colonialisme culturel et l’imitation abusive des modèles d’importation européenne, et qui réclamaient leur inscriptions dans de nouvelles coordonnées esthétiques et culturelles propres, à l’écoute des défis que le 20e siècle imposait à tout un chacun, bref, un âge nouveau pour un art moderne authentiquement brésilien.
Bibliographic reference |
Lourenço de Abreu, Leonor. Fasciné mais décalé face aux avant-gardes européennes : le modernisme brésilien . In: Richard Baum, António Dinis (éd.), Lusophonie in Geschichte und Gegenwart; Festschrift für Helmut Siepmann zum 65. Geburtstag, Romanistischer Verlag : Bonn (Allemagne) 2003, p. 383-395 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/175707 |