Entre vraisemblable et faux-semblants : Léopold Wartel, agent du contre-espionnage allemand en Belgique occupée durant la Première Guerre mondiale

Durant la Première Guerre mondiale, l'occupant allemand installe, en Belgique et dans le Nord de la France, une police secrète chargée de démanteler les réseaux de résistance alliés. A cette fin, et pour pallier le manque de connaissances linguistiques de ses propres agents, cette police fait appel à une série de natifs principalement belges, français et hollandais. Ceux-ci, chargés d'infiltrer les réseaux et d'en dénoncer les membres, deviennent de cette manière des agents du contre-espionnage allemand. Léopold Wartel, à Mons puis à Bruxelles, fait partie de ces individus qui se sont mis au service de l'occupant. D'abord résistant, son cas, particulièrement ambigu, témoigne de la difficulté et du caractère équivoque de cette réalité.