Glaude, Benoît
[UCL]
Contrairement à la nouvelle génération des illustrés pour la jeunesse d’après 1904, vendus pour le prix d’une seule planche d’imagerie populaire, il semble que celle-ci ne parvint jamais à exprimer le traumatisme culturel de la Grande Guerre, comme elle avait pu le faire pour les défaites françaises du XIXe siècle. Faut-il y voir une explication de son inexorable déclin ? En effet, même si elle survécut à la première guerre mondiale, l’Imagerie d’Epinal périclita dès cette époque. Doit-on en conclure que l’imagerie populaire enfantine a expiré faute de pouvoir exprimer le traumatisme culturel de la guerre totale ? Cette hypothèse est explorée en trois temps, qui correspondent à trois façons dont des planches d’histoires en images de l’imagerie populaire et de la presse enfantine (1886-1918) traitèrent le trauma des conflits franco-allemands qui les hantait : l’allusion, la dérision et l’implication.
Bibliographic reference |
Glaude, Benoît. Exprimer ou expirer : l’imagerie populaire traumatisée par la guerre ?.Traumatic and Haunting Images : Roles, Ethics, and Aesthetics (UGent (Gand), 02/10/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/169831 |