Campion, Jonas
[UCL]
En Belgique comme ailleurs en Europe, la Libération de septembre 1944 s'est caractérisée par la mise en œuvre d'une politique épuratoire devant réprimer les collaborateurs et les partisans de l'Ordre Nouveau. La répression de la collaboration est un phénomène pluriel (mesures judiciaires, professionnelles et extra-légales), d'ampleur et inscrit dans la durée. Ses enjeux sont multiples: il s'agit d'abord de garantir l'ordre en Belgique libérée, évitant les vengeances privées et le maintien d'un groupe social dangereux. Il s'agit ensuite d'affirmer le retour aux affaires de l'État dans un domaine régalien. Enfin, il faut contenter l'opinion publique. Le système répressif et les politiques épuratoires qui se mettent en place doivent être comprises tant au regard de ces enjeux, que des multiples formes, lieux et temps où ils s'expriment. Au prisme judiciaire, il convient donc d'articuler des lectures sociopolitiques, économiques et professionnelles pour en comprendre l'impact durable sur la société belge. La conférence revient sur la difficile mise en oeuvre de ces mesures.
Bibliographic reference |
Campion, Jonas. Rétablir l'Etat, punir les traitres et assurer la sécurité: les répressions des collaborations en Belgique après la Seconde Guerre mondiale.Cconférence au sein du Réseau louviérois de Lecture publique (La Louvière (Haine St Pierre), 08/10/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/165687 |