Misson, Audrey
[UCL]
Feys, Jean-Louis
[UCL]
Dubois, Vincent
[UCL]
Objectif : Evaluer au travers dune revue systématique de la littérature internationale lintérêt de réaliser une analyse toxicologique urinaire chez les patients aux urgences psychiatriques. Méthode : Les études qui examinent lintérêt, le rôle de lanalyse toxicologique urinaire aux urgences psychiatriques sont recherchées dans les banques de données informatiques MEDLINE, Psy INFO, Cochrane controlled trials register, ToxNet, CHU Rouen. Résultats : Neuf études sont sélectionnées, quatre études prospectives, quatre études rétrospectives et un essai randomisé contrôlé. Dans les différentes études, les substances recherchées dans les urines sont identiques (alcool, cocaïne, cannabis, opiacés, phencyclidine, benzodiazépines, amphétamines) à lexception de létude de Schiller qui ne recherche pas la consommation de cannabis. Il ressort de ces études que lanalyse toxicologique urinaire est fréquemment demandée spontanément par le psychiatre. Des divergences apparaissent dans les études quant à la précision du diagnostic clinique de consommation de substance. Les patients pour lesquels lanalyse toxicologique urinaire est négative ont une probabilité accrue dêtre hospitalisés. Deux des trois études prospectives qui comparent lefficacité entre lanalyse toxicologique et des questionnaires standardisés sur labus de substance aboutissent à des divergences, parfois importantes, entre les résultats obtenus par lanalyse toxicologique et ceux des questionnaires standardisés. Conclusion : Cette revue de la littérature ne permet pas de dégager des recommandations claires quant à lusage de lanalyse toxicologique urinaire aux urgences psychiatriques. En moyenne, environ un patient sur trois aux urgences psychiatriques a une analyse toxicologique urinaire positive. Devant lampleur de ce problème de nouvelles études sont nécessaires. (Résumé d'auteur)
Bibliographic reference |
Misson, Audrey ; Feys, Jean-Louis ; Dubois, Vincent. Intérêt de l'analyse toxicologique urinaire aux urgences psychiatriques. In: Louvain médical, Vol. 124, no. 8, p. 321-328 (2005) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/164820 |