Nyenyezi Bisoka, Aymar
[UCL]
Ansoms, An
[UCL]
Le présent article aborde la question de la sécurisation foncière dans la ville de Bukavu (Est de la RDC). A partir d’un dépouillement des archives disponibles au niveau du cadastre foncier, l’article revient sur l’histoire de l’enregistrement des terres dans la ville de Bukavu de 1969 à 2014. (1) Il confronte le rythme d’enregistrement des terres aux dynamiques socio-politiques qui ont eu lieu: le rythme de la croissance démographique, l’évolution de l’espace de la ville, la densité, des événements historiques, les conflits armés, etc. (2) L’article dévoile par là un processus d’accaparement des terres qui s’accélère dès 1997. Il pointe les lacunes de la gestion foncière par l’Etat, particulièrement pour les terres urbaines. L’article pose ainsi la question de la nécessité de repenser la sécurisation foncière des terres au-delà de l’enregistrement formel. (3) Dans la dernière partie, l’article propose de partir des théories institutionnelles pour envisager une sécurisation foncière domaniale plus appropriée. Ce vaste chantier devrait commencer par la reconnaissance des terres de l’Etat comme des communs dont les individus, au titre d’« appropriateurs », devraient déterminer les logiques et les règles du jeu dans un processus de « bricolage institutionnel ».
Bibliographic reference |
Nyenyezi Bisoka, Aymar ; Ansoms, An. Accaparement des terres dans la ville de Bukavu (RDC) : déconstruire le dogme de la sécurisation foncière par l’enregistrement. In: Stefaan Marysse et Jean Omasombo Tshonda, Conjonctures congolaises 2014 Politiques, territoires et ressources naturelles : changements et continuités, 2015 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/157770 |