Arlon 1914-1918 : l'occupation du Sud-Luxembourg durant la Première Guerre mondiale - dossier pédagogique

Qui dit Première Guerre mondiale, dit guerre des tranchées… Toutefois, la majorité de la population belge n’a pas vécu dans les tranchées, mais dut faire face aux exigences d’un régime d’occupation très strict. La région d’Arlon fut particulièrement touchée par ces contraintes, notamment lorsque le Sud - Luxembourg fut incorporé à la « zone d’étapes », soumise à une administration draconienne. Le moindre village était militairement occupé par une Kommandantur, appuyée d’un fort détachement de Landsturm (troupe de seconde ligne). L’exposition évoque les difficultés quotidiennes rencontrées par les habitants du Pays d’Arlon, les relations avec l’occupant, les liens avec le front ou encore les activités de résistance d’une frange de la population. Le Sud de la Province de Luxembourg a payé un lourd tribut au Premier Conflit mondial. On garde généralement le souvenir des combats sanglants qui ont eu lieu en Gaume en août 1914. Le grand public connaît moins l’histoire des quatre années qui suivirent. Arlon est un exemple tout à fait atypique dans le paysage belge. Une des seules régions germanophones du pays à l’aube de la guerre, l’arrondissement d’Arlon fut le terreau d’expérimentations linguistiques singulières. Ainsi, des tentatives de rendre obligatoires l’enseignement de la langue allemande de même que son emploi dans l’administration communale furent opérées, sans succès. C’est finalement dans une grande liesse que les Arlonais accueillirent les soldats américains, quelques jours après l’Armistice du 11 novembre 1918. Après la guerre, le sculpteur Jean-Marie Gaspar fut sollicité pour réaliser des oeuvres commémoratives évoquant les Arlonais, mais également les Français décédés pour la patrie.