Maesschalck, Marc
[UCL]
Depuis une dizaine d’années, les observateurs politiques ont tendance à recourir à une catégorie politique « élargie » qu’ils nomment populisme, essentiellement pour des raisons descriptives . Ils observent en effet la montée, souvent fulgurante, parfois éphémère aussi, de nouveaux partis dont la vertu première semble essentiellement de servir d’exutoire à un ras-le-bol social mal géré par les partis traditionnels, voire ignorés par eux et parfois carrément créé en partie par eux. En Europe, la Flandre n’est pas un cas isolé avec le succès de la N-VA qui a récupéré et amplifié les scores du Vlaams Belang. En Slovaquie, le Parti du peuple-Notre Slovaquie (LSNS) a connu une période de disgrâce suite à sa participation à une coalition gouvernementale de 2006 à 2010, mais le 24 novembre 2013, il a remporté une victoire symbolique aux élections régionale en obtenant 55,5% des suffrages dans la région de Banská Bystrica. En Tchéchie, c’est 40,44% des électeurs qui ont préféré des partis populistes lors des élections des 25 et 26 octobre 2013. En tête de ces préférences, le parti Ano 2011 avec 18,65% est sans doute la formation la plus caractéristique. Elle a été fondée en mai 2012 par un homme d’affaire Andrej Babis sur les bases de l’association des citoyens mécontents ! Si certains journaux estiment qu’il n’y a pas à s’alarmer d’une « fièvre populiste » en Europe , force est de constater que sur la carte politique européenne, les choses se passent autrement
Bibliographic reference |
Maesschalck, Marc. Un accompagnement collectif. In: En question, Vol. 2014, no. 108, p. 19-21 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/146035 |