Auspert, Sarah
[UCL]
De 1727 à 1767, Jean Claude Michaux, ses enfants, puis ses petits enfants ont collectionné les actes déviants. De poursuites en condamnations, de bannissements en ruptures de ban, la vie de cette « famille qui a toujours eu mauvais nom » s’étale au fil d’archives judiciaires conservées tour à tour dans les dépôts de Namur (AÉN, Haute Cour de Namur), Liège (AÉL, Souveraine Justice des échevins de Liège) et Bruxelles (AGR, Conseil privé autrichien). Procès criminels, demandes de grâce, pièces liées à la police des cabarets, nombreux sont les documents permettant de retracer les déplacements géographiques, l’itinéraire familial et le parcours criminel de chacun des protagonistes. L’étude micro-historique de cette famille de cabaretiers de père en fils et de prostituées de mère en filles révèle également les pratiques policières et judiciaires mises en œuvre au 18e siècle pour lutter contre une criminalité de longue durée. Ce case-study sera l’occasion de souligner – ou de rappeler – toute la richesse des dossiers de procès d’Ancien Régime pour une histoire sociale des migrations, du crime et de la justice.
Bibliographic reference |
Auspert, Sarah. La famille Michaux : trois générations de criminels au fil des archives judiciaires (1727-1767).Journée d'étude "L'affaire est dans le sac ! Dossiers de procès d'Ancien Régime et perspectives de recherche historique. Het pleit is in de zak ! Processdossiers uit het ancien régime en hun perspectieven voor historisch onderzoek" (Bruxelles, 11/03/2013). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/128434 |