Mostaccio, Silvia
[UCL]
Dans les cadre des pratiques de gouvernement de l'ancienne Compagnie de Jésus (1540-1773), les congrégations provinciales s'imposent comme un sujet institutionnel intermédiaire entre la base et le pouvoir centrale de l'Institut, qui centralise la plus part des décisions à Rome. Comment raconter les constructions identitaires du passé à partir de certains éléments que les sources nous présentent comme fondamentaux ? Comment raconter l’identité d’un grand ordre religieux de la première modernité, la Compagnie de Jésus, à partir de l’un des piliers de son auto représentation : l’obéissance ? Par cette contribution on a voulu démontrer la richesse d’une approche qui articule sources et protagonistes différents et complémentaires. La dimension institutionnelle a été assurée par un premier examen de l’activité des congrégations provinciales dans leurs interactions avec le pouvoir centrale de l’ordre. La perspective individuelle –nécessaire à propos de l’obéissance- était évoquée à travers le renvoi aux Exercices Spirituels et, surtout, à travers la réflexion juridique et sur institution d’un des représentants de l’élite intellectuelle de l’ordre, Juan de Mariana. Le choix des congrégations provinciales a d’ailleurs permis de pointer leur importance en tant qu’espace intermédiaire entre individu et pouvoir centrale ; un lieu de négociation au tour du pouvoir et de de son exercice, au tour de l’obéissance et de ses limites.
Bibliographic reference |
Mostaccio, Silvia. Les enjeux de l’obéissance dans la Compagnie de Jésus. Les congrégations provinciales : pratiques et réflexions d’un espace intermédiaire (XVe-XVIIe siècles). In: Jean-Pierre Delville et al., Mutations des religions et identités religieuses, Mame-Desclée : Paris 2012, p. 179-190 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078/120687 |