Vandendorpe, Florence
[UCL]
Dans cette conférence, il sera question d’un mythe ancien qui récemment s’est mis à circuler dans nos sociétés : ce mythe s’intitule « la Descente aux Enfers d’Inanna ». Après que plusieurs versions de ce mythe aient été publiées aux États-Unis dans les années 80, celui-ci est arrivé en Europe où on le rencontre dorénavant sous la forme d’opéras, de spectacles de danse, de pièces de théâtre, et de sculptures. Son succès ne se limite pas au milieu artistique : ce mythe intéresse également de nombreux thérapeutes qui l’utilisent dans le cadre de leur clinique.
Entre 2004 et 2010, je suis partie à la rencontre d’hommes et de femmes qui furent émus par cette histoire et qui ont veillé à ce que d’autres puissent, à leur tour, en faire l’expérience. Comparer les techniques utilisées par les uns et les autres pour faire « parler » le mythe met certes en lumière ce qui les sépare mais aussi, et surtout, ce qui les rapproche. Que l’on soit psychanalyste, art-thérapeute, conteur, chaman, ou que l’on ne jure que par le psychodrame, on est en effet confronté à un même défi : celui de permettre à une personne qui souffre de formuler son vécu d’une manière ou d’une autre pour se l’approprier, lui donner sens, et l’inscrire dans un devenir. Les techniques que l’on peut utiliser dans ce but sont certes variées, mais les principes sur lesquels elles reposent sont constants. À travers l’exemple du mythe d’Inanna, nous parlerons de la symbolisation, des conditions auxquelles elle est soumise, et des fonctions qu’elle remplit. Nous présenterons également quelques-uns des chemins qu’elle peut adopter.
Bibliographic reference |
Vandendorpe, Florence. Pour que le mythe puisse montrer la voie.Ces histoires qui nous façonnent. L’éveil du sens, entre mémoire et oubli. Congrès annuel de l’association Paroles d’Enfants (Paris, du 24/11/2011 au 25/11/2011). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/107458 |