Sorée, Natacha
[UCL]
Vandenbroucke, Anne
[UCL]
En Belgique, le cancer du col utérin reste une cause importante de mortalité chez la femme malgré l’existence d’un système de dépistage. Une couverture insuffisante de la population par ce dépistage en est un facteur majeur. L’objectif de ce travail était de déterminer quelles étaient les barrières à la participation et si l’introduction d’un test par auto-prélèvement pouvait y remédier. Pour répondre à ces questions, une étude prospective interventionnelle mixte par enquête auprès de notre patientèle et des médecins généralistes bruxellois exerçant à Schaerbeek et Evere a été réalisée. 42 patientes et 28 médecins généralistes ont participé à cette étude. Les barrières relevées chez les patientes étaient principalement organisationnelles et émotionnelles ainsi qu’un manque global d’information sur le sujet. La participation au dépistage semblait inférieure chez les femmes avec un statut socio-économique faible, de plus faible parité et de confession islamique. Les participantes étaient généralement favorables à l’introduction d’un test par auto-prélèvement et indiquaient que cela majorerait probablement leur participation. Cette tendance était plus marquée parmi les femmes sous-dépistées. Parmi les médecins généralistes, tous se sentaient concernés par le dépistage du cancer du col utérin mais environ la moitié d’entre eux ne le réalisait pas au cabinet pour des raisons majoritairement structurelles. Quasiment tous se positionnaient en faveur de l’introduction d’un test par auto-prélèvement et pensaient que cela augmenterait leur implication envers ce dépistage. Ils souhaitaient, dans ce cadre, que ces tests soient envoyés chez eux ou à la patiente et que le résultat leur soit communiqué pour coordonner le suivi. Enfin, cette étude soulignait la nécessité d’instaurer un système de dépistage organisé et d’accroître la sensibilisation de la population cible pour atteindre une couverture satisfaisante.


Bibliographic reference |
Sorée, Natacha. Dépistage du cancer du col utérin en région bruxelloise : l'utilisation d'un test HPV obtenu par auto-prélèvement tous les cinq ans chez les femmes âgées de 30 à 64 ans de notre patientèle ne participant pas ou insuffisamment au dépistage opportuniste actuel du cancer du col de l'utérus en région bruxelloise rendrait-il le dépistage plus accessible et augmenterait-il leur compliance ?. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Vandenbroucke, Anne. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38547 |