La communication de crise des ONG : quelles spécificités ? Le cas d’Oxfam en Belgique.

En février 2018, un article publié dans The Times révèle que des employés d’Oxfam ont eu recours à des prostituées lors d’une mission humanitaire, en 2011, en Haïti. Les faits sont repris par la presse internationale, dont la presse belge francophone. La situation est qualifiée de « crise », et aurait comme conséquence, selon ce que l’on voit dans les médias, des pertes financières importantes pour l’organisation. Or, comment une ONG, une organisation qui semble dépendre en partie de bénévoles et de donateurs pour son fonctionnement, fait elle face à une crise ? Quelle communication est mise en place dans un moment comme celui-là ? Ce mémoire a pour point de départ cet évènement, et cherche à savoir si la crise et la communication de crise peuvent présenter des caractéristiques spécifiques quand elles concernent ces organisations particulières que sont les ONG, et plus précisément l’ONG Oxfam. Pour cela, nous tenterons de répondre à la question suivante : « Qu’est-ce que la communication de crise pour les ONG, et en particulier pour Oxfam en Belgique ? ». En premier lieu, une recherche bibliographique sera réalisée. L’objectif de cette recherche sera d’éclaircir les concepts de crise et d’ONG à la base de ce mémoire, mais aussi de dégager les éventuelles réponses à la question de recherche déjà apportées par les scientifiques. Ensuite aura lieu une récolte de données qualitatives basées essentiellement sur des entretiens semi-directifs menés auprès de membres de l’organisation. Enfin, nous chercherons à mettre en parallèle les éléments issus de la littérature et des perceptions des membres de l’organisations afin de mettre en évidence une réponse à cette question de recherche.