Gestion et conflits d’usage de l’eau et des ressources y associées : Cas de l’étang Lachaux/Camp-Perrin, Département du Sud, Haïti

Dans cette recherche, nous nous intéressons à la gestion et à des conflits d’usages liées à l’utilisation de l’étang Lachaux (située dans la commune de Camp-Perrin au sud d’Haïti). La gestion de l’eau est un système complexe qui nécessite une attention soutenue en raison de sa dimension multifonctionnelle et de l’interdépendance entre ses multiples usages et usagers. Ces entités en interaction permanente sont parfois contradictoires. La recherche pose la question de savoir comment s’exerce la gestion collective de l’étang Lachaux dans un contexte où son usage est source de conflit et de rivalité entre plusieurs usagers. En se basant sur la notion de biens communs, et en prenant en compte la pertinence des débats scientifiques qu’elle a suscités, nous avons compris qu’une forme de gestion particulière devrait être mise en avant. Il nous a semblé, après analyse, que la gestion collective, théorisée par Oström, soit la mieux indiqué pour le cas en examen. Pour parvenir à nos résultats nous avons procédé par une série d’entretiens semi-directifs de l’ensemble des acteurs qui interagissent avec l’étang Lachaux. Ceci a permis de constater qu’il y a une défaillance dans le système de gestion de l’étant de suite d’un manque d’une meilleure collaboration entre l’Etat et les différents autres acteurs. De plus, entre les acteurs, la rivalité les oppose. Pourtant dans le cas de l’eau, la GIRE recommande une approche participative entre les différents acteurs et ceci à tous les niveaux. Ce paradoxe nous a permis de prolonger le débat sur les conflits et la gouvernance des ressources à l’ère de l’anthropocène au niveau local. A l’influence que l’homme exerce sur son milieu s’ajoute l’impact du changement climatique. Ces éléments ont un impact sur la manière de gérer la ressource en eau. La compréhension de ces interactions reconfigure les relations entre les acteurs et leur milieu ; et aident à concevoir les actions de gestion de ce « bien commun » qu’est l’étang de Lachaux.