Digitalisation et risques psychosociaux: le cas des journalistes Web

Ce mémoire porte sur les enjeux en matière de risques psychosociaux liés à la digitalisation dans le secteur de la presse écrite. La digitalisation, considérée comme un nouvel âge de l’humanité, à savoir la troisième révolution industrielle, est apparue suite à de nombreux et importants progrès technologiques et informatiques. Ce phénomène n’a bien évidemment pas épargné les organisations. Dans le contexte actuel, les organisations se voient de plus en plus souvent dans la nécessité d'opérer cette transition digitale. De nouveaux enjeux sont donc apparus, notamment au niveau de la structure l’emploi (l’automatisation d’un grand nombre d’opérations conduit petit à petit à la destruction d’un nombre important d’emplois), ou encore en matière de risques psychosociaux. Concernant ce dernier point, l’usage massif des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) fait émerger également de nouveaux types de risques psychosociaux, comme le technostress. Ce mémoire s'intéresse plus particulièrement à ce dernier point (les risques psychosociaux). Au niveau de la presse écrite, la digitalisation amène des évolutions importantes concernant le métier de journaliste, qui est amené à rédiger de plus en plus souvent sur le Web. Cette digitalisation de la presse écrite semble avoir incidences en matière de risques psychosociaux, notamment par le fait que cela conduit à une polyvalence accrue, liée à la maitrise des outils numériques et au développement de nouvelles compétences. De plus, le contexte économique difficile dans lequel se trouve ce secteur d’activité n’est pas non plus sans conséquences d'un point de vue des risques psychosociaux, étant donné que cela engendre une réduction des effectifs, et par conséquent, une intensification du travail. Un autre facteur de risque semble lié également à la temporalité particulière du Web, du fait de l’instantanéité et du flux continu de l’information à traiter sur Internet.