Vray, Samantha
[UCL]
Dumas, Rafaele
[UCL]
Selon Oosterhof et Todorov (2008), deux dimensions sous-tendent l’évaluation du visage : la confiance et la dominance. La confiance est indiquée par l’expression émotionnelle et informe sur les intentions de causer du tort de la personne tandis que la dominance est indiquée par la maturité du visage et informe sur la force physique de la personne, ses capacités physiques à mettre ses intentions en œuvre. Flowe (2012) a voulu tester l’application de ce modèle en deux dimensions de Oosterhof et Todorov (2008) à la perception de criminalité. Ses résultats ont montré qu’une personne perçue peu digne de confiance et dominante était aussi perçue plus criminelle. Nous avons voulu aller plus loin et voir si ces liens entre confiance, dominance et apparence criminelle ne variaient pas en fonction du type de crime considéré. Nous avons donc émis l’hypothèse qu’un visage dominant serait associé à un crime nécessitant de la force physique tandis qu’un visage peu digne de confiance serait associé à un crime partant de mauvaises intentions. Inversement, un visage peu dominant serait associé à des crimes ne nécessitant pas de force physique tandis qu’un visage digne de confiance serait associé à des crimes partant de bonnes intentions ou accidentels. Nos résultats ont effectivement montré que le type de crime considéré a un impact sur l’association entre un visage et un crime. Cependant, la force physique n’est pas liée à la perception de criminalité, ce qui signifie que la contribution de la dominance pourrait passer par d’autres voies. L’objet de ce mémoire sera donc de tester plus en profondeur ce dernier point. Différents visages évalués au préalable dominants pourraient être associés à différents types de crimes en fonction de la signification de dominance à laquelle ils sont associés. Un visage évoquant de la dominance physique pourrait être associé plus souvent à des crimes nécessitant de la force physique pour les commettre tandis qu’un visage évoquant un certain niveau de dominance sociale pourrait être associé plus souvent à des crimes nécessitant de la dominance sociale pour les commettre.


Bibliographic reference |
Vray, Samantha. Les stéréotypes criminels : la dominance exprimée par un visage influence-t-elle l'association entre visages et crimes ?. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2014. Prom. : Dumas, Rafaele. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:235 |