Nouemechi, Beaudelaire
[UCL]
Devolder, Pierre
[UCL]
Les secteurs de l'assurance-vie et des pensions font face à de nombreux défis en matière de risque de longévité plus que par le passé. En effet, l'allongement de la durée de vie, bien que représentant un indicateur de développement et de progrès, génère un risque lié à des enjeux financiers colossaux. Les assureurs proposant des rentes viagères sont contraints de se constituer un capital plus important pour faire face à ce risque de long terme. Il leur est donc difficile d'offrir des rentes plus avantageuses à leurs membres tout en maintenant leur solvabilité. Cette exigence de capital est renforcée par un contexte économique défavorable empêchant la mutualisation technique et financière, ainsi que par la mise en œuvre de la nouvelle directive européenne Solvabilité II. Des solutions de transfert de risque sont en cours d'élaboration pour répondre à cette problématique, notamment les swaps de longévité, une forme de réassurance. En se concentrant uniquement sur le risque de longévité, nous évaluons le coût de la détention de capital dans le cadre de Solvabilité II via le calcul du SCR (Capital de Solvabilité Requis) et le coût de la couverture du risque de longévité via des swaps de longévité. Un contrat de swap de longévité est structuré de telle sorte que l'assureur reçoit une branche variable basée sur la mortalité réelle de l'assuré en échange d'un paiement fixe, incorporant une prime de risque et convenu au début du contrat. Par ce mécanisme, l'assureur transfère le risque d'amélioration future de la mortalité au sein de son portefeuille. Toutefois, la tarification des swaps de longévité est rendue difficile parce que les actifs sous-jacents ne sont pas négociés. Selon certaines hypothèses, notamment l'utilisation d'un prix de marché raisonnable pour le risque de longévité, les swaps de longévité couvrant des âges avancés ont un coût plus élevé que celui de la détention du capital sous Solvabilité II. Le phénomène est inversé aux âges plus jeunes. The life insurance and pension sectors are facing many longevity risk challenges more than in the past. Indeed, the extension of the life span, although representing an indicator of development and progress, generates a risk relating to colossal financial stakes. Insurers offering life annuities are forced to build up more capital to cope with this long-term risk. As a result, itis difficult for them to offer more advantageous annuities to their members while maintaining their solvency. This capital requirement is reinforced by a context of unfavourable economic situation preventing technical and financial pooling, as well as by the implementation of the new European Solvency II Directive. Risk transfer solutions are being developed to address this issue including longevity swaps, a form of reinsurance. Focusing only on longevity risk, we assess the cost of holding capital under Solvency II via the calculation of the SCR (Solvency Capital Requirement) and the cost of hedging longevity risk via longevity swaps. A longevity swap contract is structured so that the insurer receives a variable leg based on the actual mortality of the insured in exchange for a fixed payment, incorporating a risk premium and agreed at the inception of the contract. Through this mechanism, the insurer transfers the risk of future mortality improvements within its portfolio. However, the pricing of longevity swaps is made difficult because the underlying assets are not traded. Under certain assumptions, including the use of a reasonable market price for longevity risk, longevity swaps covering advanced ages, have a higher cost than holding the capital under Solvency II. The phenomenon is reversed at earlier ages.


Bibliographic reference |
Nouemechi, Beaudelaire. Risque de longévité et coût du capital sous Solvency II. Faculté des sciences, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Devolder, Pierre. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:22924 |