Saey, Marie
[UCL]
Demoulin, Stéphanie
[UCL]
Dock, Thierry
[UCL]
Actuellement, nous observons deux types de trajectoires professionnelles, celle, horizontale des femmes et celle, ascensionnelle des hommes (Bouquet, 2007). C’est-à-dire que les femmes évolueront à la base de la pyramide hiérarchique dans des fonctions de gestion, tandis que les hommes se verront offrir des postes de direction. Les femmes se heurtent à des barrières invisibles et doivent se battre pour les surmonter. Les stéréotypes genrés masculins constituent un de ces obstacles, et ils ont un double impact sur le travail des femmes. D’une part, ils sont ancrés dans la culture organisationnelle qui se réfère à des normes masculines. Et d’autre part, ces stéréotypes influencent la sphère domestique en maintenant la répartition des rôles inégale, limitant la disponibilité des femmes pour le travail rémunéré, et pour le développement de leurs carrières. Véhiculer de nouvelles normes sociales dès l’enfance, créer de nouvelles normes organisationnelles, et promouvoir les politiques qui visent à offrir les mêmes postes aux hommes et aux femmes semblent être des pistes dans la destruction du plafond de verre. Il est temps d’intégrer le fait que les différences biologiques entre l’homme et la femme n’impactent pas les capacités à se former ou les capacités nécessaires à l’acquisition d’un poste à responsabilités. Il est aussi temps de remettre en question ses propres stéréotypes. Sans abolir les normes masculines historiquement construites, le plafond de verre pèsera toujours sur la carrière des femmes, quelles que soient les politiques mises en place. Il semble dès lors que malgré sa transparence, le plafond de verre soit bien réel, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il ne puisse pas voler en éclats.
Bibliographic reference |
Saey, Marie. La transparence du plafond de verre le rend-il irréel ? Freins et leviers des employées. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Demoulin, Stéphanie ; Dock, Thierry. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:20615 |