Denis, Marie
[UCL]
Devleesschauwer, Brecht
[UCL]
Contenu : Il est bien connu que l’alimentation joue un rôle important dans le maintien d’une bonne santé physique et mentale. Un régime alimentaire optimal permettrait donc de prévenir les décès prématurés. Cependant, peu d’études évaluent l’impact de certains facteurs diététiques sur la mortalité en Belgique. Le but de cette étude est donc d’estimer la part de la mortalité associée à des apports non-optimaux pour 12 facteurs alimentaires en Belgique. Ces 12 groupes alimentaires sont les suivants : céréales complètes, céréales raffinées, légumes, fruits, œufs, noix, légumineuses, viande transformée, viande rouge, boissons sucrées, produits laitiers, poisson. Nous avons également choisi d’estimer la part des décès attribuables à ces facteurs diététiques, dus à quatre pathologies : les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète de type 2 ainsi que le cancer colorectal. Méthode : L’approche "Comparative Risk Assessment" fut utilisée pour mesurer le PAF (Population attributable Fraction) ainsi que les décès attribuables pour chaque groupe alimentaire et chaque pathologie. Les données issues des enquêtes de consommation belge de 2004 et 2014 furent utilisées, ainsi que 2 scénarios différents pour les niveaux d’exposition minimum au risque : des TMRELs globaux (A) et des TMRELs spécifiques aux pathologies étudiées (B). Nous nous sommes basés sur les fonctions RR de plusieurs études récentes, tandis que les données SPMA (Standardized Procedures for Mortality Analysis) sur la mortalité furent exploitées dans les calculs. Résultats : La proportion de décès attribuables aux facteurs diététiques pour la mortalité toute cause s’élève à 38-40% pour 2004 et 53-57% pour 2014, ce qui prouve l’importance des facteurs diététiques dans le maintien d’une bonne santé globale. Les maladies coronariennes ont montré une proportion de décès plus élevée due aux facteurs alimentaires, soit entre 37-42% en 2004 contre 50-54% en 2014. Tandis que l’accident vasculaire cérébral affichait les chiffres les plus bas, avec 22-28% en 2004 et 31-39% en 2014. De manière générale, les hommes montraient des proportions de décès dus aux facteurs diététiques plus élevées que les femmes. Parmi tous les facteurs de risque étudiés, la consommation excessive de viande transformée, ainsi que les apports insuffisants en oléagineux étaient associés au plus grand nombre de décès. Conclusion : Il est ressorti que les résultats obtenus pourraient avoir différentes implications futures, notamment orienter de nouvelles politiques de santé dans la lutte contre les maladies non-transmissibles et permettre l’élaboration de Food Based Dietary Guidelines (FBDG) Belges


Bibliographic reference |
Denis, Marie. Évaluation comparative des facteurs de risque diététiques en Belgique. Faculté de santé publique, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Devleesschauwer, Brecht. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:19888 |