Protection des eaux et du sol dans une culture de maïs ensilage à l’aide d’un couvert végétal associé

Les risques d’érosion, de ruissellement et de lixiviation de l’azote auxquels les exploitations agricoles sont confrontées peuvent mener à la dégradation des sols et de la qualité des eaux souterraines et de surface. La culture de maïs est particulièrement exposée à ces risques puisqu’il s’agit d’une culture à grands interlignes qui couvre peu le sol. Or il s’agit d’une culture très répandue au niveau mondial, mais aussi au niveau wallon où il est cultivé pour l’ensilage, sur des sols majoritairement pentus et limoneux. L’objectif général du mémoire est d’étudier l’efficacité de différentes cultures de couverture associées contre l’érosion, le ruissellement et la lixiviation de l’azote mais aussi sur la productivité et la qualité du maïs ensilage. En effet, l’adoption d’une telle pratique par les agriculteurs ne sera possible que si elle assure une rentabilité économique. Deux essais ont été réalisés pour atteindre cet objectif. Il y avait un essai subdivisé en deux sous-essais où les parcelles étaient semées avec trois variétés de trèfle blanc et deux variétés de fétuque rouge. La différence entre ces deux sous-essais résidait dans la méthode de semis du maïs et des couverts végétaux et la densité de semis des cultures de couverture. Le deuxième essai était réalisé en pente, où le maïs était semé dans le sens de la pente avec une culture associée de trèfle blanc et une de fétuque rouge. Tous les essais comportaient trois répétitions. Les résultats montrent que la productivité et la qualité du maïs sont peu affectées par les sous-semis et leur densité de semis sauf en cas de stress hydrique. La lixiviation, l’érosion et le ruissellement étaient moindre pour les couvertures du sol avec le trèfle, mais aucune distinction n’était à déceler entre les différentes variétés et de même pour la couverture du sol. Les mesures de pH, de carbone organique et d’azote total ont également été corrélées avec le type de couvert végétal. De manière générale, la densité de semis pour une même variété n’affectait pas significativement les résultats. Les résultats obtenus dans ce mémoire sont à corréler avec la sécherresse de l’été 2018. C’est pourquoi, en plus de prendre en compte cet évènement, les résultats seront comparés avec d’autres études réalisées dans des conditions similaires et différentes. La diversification du type de mesures effectuées sur ce genre d’essai semble être intéressante puisque le sol cache de nombreuses ressources. Enfin, les perspectives d’une telle étude sont nombreuses au vu des enjeux climatiques, sociaux et économiques actuels.