Métamorphoses de la beauté : les Trois Grâces entre la fin du XIVe siècle et le début du XVIIe siècle

La beauté humaine, qu'elle soit physique ou spirituelle, fascine et intrigue depuis le début de l'Histoire. Au vu de l'océan qu'est la beauté féminine, nous avons restreint notre étude au mythe grec des trois Grâces en explorant leurs représentations et leurs symbolismes au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance. Nous avons donc relevé les sources iconographiques telles que la peinture et l'enluminure pour n'en citer que deux ainsi que les sources littéraires telles que la poésie et surtout les manuels de mythographie. Les Grâces ont été représentées de multiples façons. Elles pouvaient être habillées, rarement, ou nues. Elles montraient un corps aux formes discrètes ou généreuses. La symbolique qui leur est associée est riche et foisonne de nuances. Elles peuvent être liées au don et à son triple aspect (donner, recevoir, rendre) ou à l'amour et ses degrés (attirer, charmer, retenir) ou ses personnifications (beauté, amour, volupté). Elles sont également assimilées aux Vertus théologales chrétiennes (Foi, Espérance et Charité). Finalement, elles peuvent être utilisées sur la scène politique pour évoquer des idées implicitement.