Évaluation de l’influence d’une séance de rééducation robotique perceptivo-motrice sur les performances de patients présentant des signes de négligence spatiale

Ce mémoire s’intéresse à l’impact d’une séance de rééducation robotique perceptivo-motrice sur les capacités de perception de l’espace de patients présentant des signes de négligence spatiale. Trois patients, ayant subi un AVC par le passé et ayant été précédemment diagnostiqués comme négligents d’un côté ou de l’autre de l’espace, ont été testés à l’aide du robot REAplan. Leurs performances ont été comparées aux performances de leurs groupes contrôles respectifs, constitués de 5 sujets sains appariés en âge et en sexe avec les patients. Le REAplan est un robot habituellement utilisé dans le cadre de la rééducation des membres supérieurs de patients cérébrolésés. Il se présente comme une table devant laquelle les sujets sont assis, avec un plateau horizontal sur lequel est projetée la tâche d’intérêt. Les utilisateurs du robot sont amenés à répondre aux différentes tâches en utilisant un manche déplaçable sous le plateau horizontal. L’ensemble des participants ont pris part aux deux séances de l’étude, correspondant aux deux conditions expérimentales. Durant la condition « égalité latérale », les sujets étaient amenés à réaliser la tâche de mouvements d’atteinte de cibles sur le REAplan de manière non-biaisée. Ils effectuaient le même nombre de mouvements d’atteinte à gauche et à droite Par contre, en condition de biais moteur latéralisé, un nombre supérieur de mouvements étaient effectués d’un côté ou de l’autre de l’espace, dans l’optique de déplacer l’attention spatiale des patients du côté qu’ils négligé. Une comparaison des performances des patients a été effectuée entre les conditions et les côtés de l’espace. Les analyses statistiques et leurs interprétations ne permettent pas de rejeter l’hypothèse d’une influence positive de la séance de rééducation proposée sur les performances des patients négligents au niveau de la perception spatiale. Toutefois, cette influence a été observée uniquement pour 2 tâches et chez 2 patients. De plus, cette étude comporte une série de limites dont il faut tenir compte lors de l’interprétation des résultats.