Deschamps, Hubert
[UCL]
François, Aurore
[UCL]
Campion, Jonas
[UCL]
(fre)
En 1953, il est formellement possible pour les femmes d’entrér dans la police communale. Les raisons de cette ouverture, allant à l’encontre d’un tabou anthropologique, sont à trouver dans l’évolution de la perception et du traitement de l’enfance et de la prostitution. À l’aide d’entretiens avec des témoins, ce mémoire tente d’estimer l’ampleur de cette féminisation et ses effets. D’abord légalement cantonnées aux tâches sociales, les femmes obtiennent une égalité de statut avec les hommes en 1978. Néanmoins, dans la pratique, elles continuent d’effectuer principalement ces tâches. Elles doivent également s’imposer dans un univers masculin qui lui est intrinsèquement hostile. A partir de 1990, les femmes sont officiellement promues au sein de la police sous l’impulsion du Secrétariat à l’Egalite des Chances. Elles se sont imposées dans le paysage policier tout en réussissant à influencer ses pratiques en ce qui concerne la violence et les relations au public. L’institution policière a également « virilisé » les femmes qui y sont entrés. La réforme des polices, mise en place en 2001, met, selon les témoins, à mal ces changements.
Bibliographic reference |
Deschamps, Hubert. Le processus de féminisation de la police communale en Belgique ( 1953-2001). Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : François, Aurore ; Campion, Jonas. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:12228 |