Wattiez, Vanille
[UCL]
Hunyadi, Mark
[UCL]
Raone, Julien
[UCL]
Discipline managériale : C'est en observant la conception de l'homme flexible "idéal" dans les entreprises agiles - s'éloignant fortement de celle de la bureaucratie - que nous découvrons un travailleur qui aime le changement, qui anime des relations de toutes parts et qui possède des qualités exceptionnelles. Cette conception de l'homme renvoie à des promesses faites par la flexibilité aux travailleurs pour les encourager à s'y engager : possibilité de se réaliser, création de multiples relations et accès à une grande autonomie. Nous constatons que ces promesses incarnent en réalité trois grandes tensions mettant véritablement à mal l'identité des travailleurs. Discipline philosophique : Après avoir montré que la lecture de la flexibilité dépendait du point de vue à partir duquel elle est observée, nous voyons en quoi elle induit l'individualisation des conditions de travail. Mises en liens avec leur contexte, les conséquences en chaîne de cette individualisation sont ensuite analysées : logique du "chacun pour soi", isolement et pour finir destruction du collectif de travail. Finalement, nous constatons que, face à la flexibilité, les possibilités de résistance à tous niveaux (individuel, collectif, syndicats, critique sociale, critique artiste) semblent compromises. Articulation : En croisant nos apprentissages, nous pouvons comprendre qu'une question locale portant sur la flexibilité renvoie en réalité à la question globale de l'avenir de notre société devenue "liquide".


Bibliographic reference |
Wattiez, Vanille. La flexibilité du travail : entre promesses et réalité. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : Hunyadi, Mark ; Raone, Julien. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:10869 |