L’impact de deux contextes idéologiques (Color-blind versus Multiculturalisme) sur les processus sous-jacents à la formation d’impressions

Nous savons à l’heure actuelle que la perception sociale s’exprime autour de deux dimensions fondamentales: la compétence et la sociabilité. Cela suggère que pour l’ensemble des groupes sociaux, compétence et sociabilité sont les stéréotypes de base lorsque tout individu forme ses impressions à propos de ces groupes. Les recherches indiquent que la perception sociale peut être caractérisée (1) par une relation positive (effet de Halo) entre compétence et sociabilité. Cela suggère qu’un groupe est perçu comme haut ou comme bas sur les 2 dimensions fondamentales, soit (2) par une relation négative (effet de compensation) entre compétence et sociabilité. Lorsqu’un groupe est alors perçu comme supérieur sur l’une des dimensions (exemple: haute compétence), ce groupe sera perçu comme plus faible sur l’autre dimension (exemple: basse sociabilité) (Judd et al., 2005; Kervyn et al., 2011). Par des recherches récentes, deux contextes idéologiques ont été également mis en avant. Un contexte color-blind propose que l’harmonie ne peut exister que si nous reconnaissons que nous sommes tous les mêmes, que toutes les personnes sont créées égales et que nous sommes avant tout une nation d’individus. Tandis qu’un contexte multiculturaliste propose que les différences groupales doivent non seulement être reconnues et considérées, mais aussi célébrées (Rosenthal et Levy, 2010; Wolsko, 2000). Pensez-vous que ces deux contextes idéologiques puissent avoir un impact sur les processus sous-jacents à la formation d’impressions ? L’objectif principal de notre travail est donc d’investiguer cette question. Quel sera l’impact de ces deux contextes idéologiques sur la formation d’impressions ? Auront-ils tous les deux un impact ? Si, oui dans quelle mesure ?