Teurlings, Louis
[UCL]
Kestemont, Marie-Paule
[UCL]
Le but de ce mémoire-projet était double. Il s’agissait d’une part de guider les dirigeants de l’entreprise BC&M dans leur décision managériale en répondant de la manière la plus élaborée possible à la question managériale suivante : L’entreprise BC&M devrait-elle élargir son portefeuille d’activités existant en lançant une nouvelle activité de désamiantage?, et, d’autre part, de fournir un plan d’action à l’entreprise dans le cas où elle souhaiterait lancer cette activité. La première partie de ce mémoire nous donné un aperçu de la littérature existante à propos du marché des services. Nous avons eu l’occasion de mieux comprendre quels sont les grandes caractéristiques des services et quelles sont les implications que ces dernières engendrent au niveau du marketing du secteur. Nous avons, en effet, pu saisir que le marketing des services était, à bien des égards, différent de celui pratiqué sur le marché des biens. La fin de cette partie théorique nous a donné un aperçu du processus de décision d’achat par lequel passe un grand nombre de consommateurs de services et nous a montré en quoi le bouche-à-oreille peut influencer les consommateurs. La deuxième partie de ce mémoire nous a permis de saisir le contexte dans lequel les dirigeants de l’entreprise ont envisagé l’idée de lancer ce nouveau service. La présentation de l’entreprise a permis de mieux comprendre les motivations des dirigeants de BC&M désireux de se lancer dans une nouvelle activité. L’analyse de l’entreprise a, en effet, souligné le fait que BC&M connaît une activité variable sur l’année et qu’une activité supplémentaire serait donc la bienvenue pour compenser le faible niveau d’activité que connaît parfois l’entreprise. La présentation de la problématique de l’amiante, a permis de comprendre la nécessité de désamianter certains bâtiments et les raisons d’être de l’activité de désamiantage, en abordant notamment les dangers de l’amiante pour la santé et en soulignant le fait que les belges ont massivement utilisé de l’amiante au cours du 20ème siècle. La présentation de l’activité de désamiantage a permis de familiariser les lecteurs aux méthodes de désamiantage, à ses complexités ainsi qu’aux lourdeurs administratives engendrées par l’activité, tout en insistant sur l’importance de l’agrément dans le secteur. C’est lors de la troisième partie de ce mémoire que je suis entré dans le vif du sujet en menant différentes analyses afin de me prononcer sur l’attractivité du secteur, la faisabilité pour BC&M de se lancer dans l’activité et, finalement, la rentabilité à laquelle pourrait s’attendre l’entreprise. Une analyse du marché et une analyse de la demande potentielle provenant des particuliers ont été menées afin d’évaluer l’attractivité du secteur. L’analyse du marché du désamiantage nous a permis de réaliser que la demande potentielle pour des chantiers de désamiantage en Belgique est importante au vu du grand nombre de bâtiments contenant encore de l’amiante. Concernant l’offre, l’analyse a permis de souligner que peu d’entreprises agréées proposent actuellement leurs services de désamiantage à destination des particuliers désireux d’effectuer un petit chantier, et que peu opèrent sur le territoire d’action de BC&M. L’analyse de la demande potentielle a été réalisée au moyen d’un questionnaire rempli par quelques 200 personnes. L’étude des résultats a permis de relever notamment qu’une partie importante de particuliers n’est pas consciente de la présence d’amiante dans son bien, et que nombreux sont ceux qui ont déjà effectué des travaux de désamiantage sans respecter les normes de prudence indispensables. Cette analyse m’a permis d’adresser quelques conseils à BC&M afin de convertir une partie de cette demande potentielle en demande effective. Afin d’étudier la faisabilité pour BC&M de se lancer dans le secteur, une analyse SWOT a été réalisée. L’analyse a permis de mettre en évidence que BC&M dispose d’un nombre important de forces en interne (synergies, expertise,…)lui permettant de se lancer dans l’activité. L’analyse interne de l’entreprise a également permis de détecter certaines faiblesses, qui sont toutes à priori surmontables. L’analyse externe, réalisée dans un second temps, se veut très encourageante, dans le sens où elle a mis en évidence de nombreuses opportunités à saisir dans l’environnement de l’entreprise concernant le lancement d’une activité de désamiantage. Quelques menaces ont également été repérées, plaçant des limites au niveau des opportunités et invitant l’entreprise à être prudente. Finalement, la dernière analyse réalisée consistait en une étude financière de l’activité afin de se prononcer sur la rentabilité à laquelle pourrait s’attendre BC&M si elle lançait cette nouvelle activité. Les résultats de l’étude financière sont également assez encourageants dans le sens où elle a permis de constater que l’activité pourrait, dès sa première année, être rentable. Afin de rendre cette analyse financière la plus réaliste possible, de nombreuses prévisions ont été réalisées et plusieurs scénarios ont été envisagés. L’étude financière a démontré que, si BC&M parvenait à atteindre des objectifs annuels en terme de volume de chantiers, estimés réalistes, elle parviendrait à dégager un résultat net positif et intéressant dès la première année. L’ensemble des études réalisées dans cette troisième partie a donc permis de se prononcer sur les questions d’attractivité du secteur, de faisabilité et de rentabilité de l’activité, soulevées par la question managériale initiale, et donc de remplir le premier objectif de ce mémoire. Les résultats de mes analyses (dont les grandes conclusions sont exposées ci-dessus) me permettent, en effet, d’établir que le secteur du désamiantage est un secteur attractif, et que c’est à la fois faisable et rentable pour l’entreprise BC&M de se lancer dans ce secteur. Les résultats se veulent donc favorables à l’idée de lancement de la nouvelle activité de désamiantage. Bien sûr le risque zéro n’existe pas et tout le monde sait que c’est le propre de l’entrepreneur d’accepter une part de risque quand il se lance dans un nouveau projet. La réalité du terrain ne se passe pas toujours de la même manière que ce qu’on l’avait initialement prévu sur papier mais le projet présente un potentiel intéressant et, selon moi, BC&M a les atouts nécessaires pour le mener à bien. Autant les constats de départ à propos de l’amiante et de ses victimes se voulaient alarmants et peu réjouissants, autant les opportunités qu’ils créent pour BC&M sont positives et encourageantes. Sans vouloir dire que « le malheur des uns fait le bonheur des autres », on peut reconnaître qu’il y a ici une voie de diversification pour cette société. Finalement, la quatrième partie de ce mémoire, m’a donné l’opportunité d’adresser un certain nombre de recommandations et de lignes directrices, et de suggérer à l’entreprise de réaliser certaines actions si elle souhaite lancer, dans le futur, l’activité de désamiantage dont il a été question dans tout ce mémoire. Suite aux observations que j’ai pu faire, tant au niveau de la théorie qu’au niveau de mes analyses, j’ai été à même de suggérer un Business Model Canvas à l’entreprise BC&M, à partir duquel elle pourra monter son business plan, si elle prend la décision de se lancer. Cette quatrième partie a donc été l’occasion pour moi de remplir le deuxième et dernier objectif de mon mémoire. J’espère que BC&M trouvera et parviendra à puiser, dans mon mémoire, tous les éléments dont elle a besoin, pour prendre sa décision en connaissance de cause. J’estime avoir rassemblé toutes les informations nécessaires pour cela. J’ai investi, dans le cadre de ce mémoire, beaucoup de temps dans la collecte d’informations primaires considérant le fait que la quantité d’informations secondaires disponibles sur le sujet était insuffisante. Je considère que mes efforts auront porté leurs fruits afin de traiter le sujet de façon exhaustive et, de cette manière, de guider BC&M dans sa décision. Je lui souhaite bon vent et bonne continuation dans ses projets.


Référence bibliographique |
Teurlings, Louis. Lancement d’une nouvelle activité au sein d’une PME existante L’entreprise BC&M devrait-elle élargir son portefeuille d’activités existant en lançant une nouvelle activité de désamiantage ?. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2016. Prom. : Kestemont, Marie-Paule. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:7202 |