Quelle est la place d'une formation à la Méthode Montessori adressée aux médecins généralistes pour une meilleure prévention et prise en charge des troubles du comportement des personnes âgées souffrant de démence en maison de repos ?

Introduction : Le nombre de personnes souffrant de démence s’accroît avec le vieillissement de la population. Pourtant, peu de formations concernant la prise en charge des troubles du comportement sont données lors du cursus universitaire de médecine. Objectifs : Le but de ce TFE est d’évaluer l’intérêt des médecins généralistes à l’apprentissage, en cours de cursus universitaire, de méthodes alternatives telle que la Méthode Montessori pour les aider à aborder, comprendre et soigner les personnes âgées souffrant de démence. Méthodologie : La méthodologie comporte une recherche de littérature pour faire l’état actuel des connaissances scientifiques ainsi qu’une enquête proposée après une courte formation théorique de la Méthode Montessori afin d’évaluer l’intérêt des médecins sur la méthode. Résultats : Il existe de nombreuses publications sur l’apport de la Méthode Montessori en maison de repos. Avec des niveaux de preuves variant de 1 à 4, la Méthode Montessori a montré une amélioration de la cognition des personnes âgées, diminue les comportements alimentaires problématiques, améliore l’implication des personnes âgées dans les activités et améliore leur affects. Enfin, la Méthode a un impact sur les aidants en diminuant le tum-over et en augmentant l’épanouissement au travail. 73 médecins généralistes ont participé à la présentation de la Méthode Montessori que j’ai créée et ont été interrogés sur la Méthode. Sur les 73 questionnaires récoltés, 69 ont été inclus dans l’analyse. 36 médecins connaissaient la méthode comme une méthode d’éducation des enfants et seuls 5 médecins connaissaient son application chez la personne âgée. Les retours de la formation sont très positifs. Tous les médecins ayant des patients en maison de repos ont découvert des outils pour mieux accompagner et soigner les personnes souffrant de démence. 56,5% des médecins interrogés pensent que ce type de formation serait utile en cours à option et 37,5% en cours obligatoire.