Améliorer l'échelonnement des soins primaires et la collaboration entre première et deuxième lignes, à l'ère de la digitalisation des données médicales, auprès d'un échantillon de généralistes et d'un échantillon d'urgentistes de la communauté française de Belgique au moyen de deux questionnaires et d'une recherche de littérature

Objectifs : La gestion des situations d'urgence fait partie de notre quotidien. Un des enjeux de cette tâche réside dans la transmission, auprès des services d'Urgences, d'informations correctes, pertinentes et tendant vers l'exhaustivité. Différentes stratégies communicationnelles (document manuscrit d'envoi aux urgences, contact téléphonique direct avec le Médecin Urgentiste (MU), référence au SUMEHR sur le RSW) sont mises en oeuvre par les MG, afin de garantir au maximum la continuité des soins. L'intérêt des MG et des MU vis-à-vis de ces stratégies est un critère intéressant dans l'évaluation de la coordination des soins primaires. Par ailleurs, dans le but de favoriser un meilleur échelonnement des soins entre première et deuxième lignes, il serait intéressant d'évaluer l'impact de certaines mesures concrètes. Cela pourrait ainsi permettre une consommation de soins plus raisonnée, ainsi qu'une rationalisation des dépenses en diminuant les actes techniques et, in fine, un désengorgement des services d'Urgences. Méthode : La recherche de littérature a permis de pointer différents mécanismes favorisant une meilleure coordination des soins primaires. L'enquête par recherche mixte, réalisée auprès des MG et des MU, visait à identifier d'abord le mode de communication utilisé par les MG, ensuite le rapport des uns et des autres au RSW et aux SUMEHRS, et enfin les caractéristiques des patients admis aux Urgences. Enfin, pour nous éclairer sur les tenants et aboutissants du RSW, nous avons interrogé le responsable informatique de l'hôpital situé le plus près de notre cabinet. Résultats : Différentes mesures ont été étudiées dans le but d'améliorer la coordination des soins de première ligne : les centres de soins aigus non planifiés (où PMG et Urgences partagent la même entrée, 24h/24 7j/7), le recours systématique des patients au numéro d'appel 1733 durant les heures « inconfortables », ou encore la contribution financière immédiate en cas d'usage inapproprié des Urgences. Aucune de ces trois options, prise séparément, ne semble fournir suffisamment de satisfaction pour être considérée comme péremptoire. Concernant l'analyse des différentes stratégies de communication mises en oeuvre par les MG, nos documents d'envoi sont malheureusement trop souvent laconiques, ou difficilement déchiffrables. Par ailleurs, une partie, faible mais non négligeable, de ces documents contiennent une référence au SUMEHR. Malheureusement, peu d'urgentistes connaissent l'existence de ces résumés cliniques digitalisés. Il est donc impératif que des formations leur soient fournies pour y avoir accès. Afin d'augmenter leur attractivité, ces formations pourraient être créditées de points de formation continue.