Couwenbergh, Caroline
[UCL]
Jégou, Olivier
[UCL]
La définition d'un travail décent faite par l'OIT et de l'UNSECO retient un critère important : la rémunération juste. La Déclaration universelle des Droits de l'Homme (1948) attire également l'attention sur une rémunération équitable pour quiconque exerce un travail, devant ainsi assurer une existence digne de la vie et complétée par tout autre moyen lié à la protection sociale (Frémeaux & Noël-Lemaître, 2012). Or, nous savons que, encore aujourd'hui, de nombreux individus, même exerçant un travail rémunéré, rencontrent des difficultés à vivre décemment voire dignement et à joindre les deux bouts. De plus, ces individus perçoivent parfois des revenus équivalents à ceux des individus qui ne travaillent pas et qui perçoivent des allocations (de chômages, familiales,...). Ces derniers, rencontrant un manque d'incitant à rechercher et exercer un emploi parce que, financièrement, cela ne leur est pas avantageux, décident de maintenir le statut quo de leur situation par rapport à la remise à l'emploi tandis que les travailleurs à bas salaire, bénéficiant du statut social du plein emploi, peine à vivre décemment. Il nous semble alors pertinent de nous interroger quant aux sentiments d'injustice qu'ils pourraient ressentir à travailler pour un salaire à peine supérieur aux revenus perçus par les chômeurs (Antoine & Draguet, 2006 ; Castaigne, 2022 ; De lathouwer, 2002).


Référence bibliographique |
Couwenbergh, Caroline. Injustice perçue des travailleurs à bas salaire et politiques publiques en matière de réduction de pièges à l'emploi.. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2022. Prom. : Jégou, Olivier. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:37118 |