Clabau, Delphine
[UCL]
Robert, Pierre-Olivier
[UCL]
Ce mémoire est supervisé dans le cadre du Projet Pandorix, projet qui vise à mieux préparer la population bruxelloise aux futures crises sanitaires. Cette étude vise la population de première ligne : le personnel soignant et plus précisément, le personnel infirmier. Après lecture de la littérature existant sur le sujet, plusieurs études quantitatives mettaient en garde quant au risque de burnout du personnel infirmier. Une question de recherche a donc été énoncée : « Comment réduire l’incidence du burnout chez les infirmiers francophones bruxellois lors de futures crises sanitaires ? ». Méthodologie : pour répondre à la question de cherche il a été décidé de réaliser une recherche qualitative par entretiens semi-directifs. Après une phase d’échantillonnage respectant le sujet de l’étude et les critères d’inclusion du projet Pandorix, 11 entretiens ont été réalisés. Résultats : après une phase d’analyse des entretiens réalisés, les résultats démontrent clairement impact de la crise sur le vécu du personnel infirmier tant personnel que professionnel. Les conditions de travails sont de plus en plus difficiles et demandent d’avantage d’énergie aux infirmiers. Celles-ci accentuent la pénurie de personnel déjà existante avant la crise et augmentent donc la charge de travail du personnel en sous-effectif qui dit se sentir en insécurité au travail. Le personnel travaillant à 100% ou 80 % a éprouvé plus de difficulté face aux conditions de travail que le personnel travaillant à 50%. Le manque de reconnaissance de la profession et des efforts accomplis lors de cette crise ont fortement affectés les infirmiers et beaucoup attendent encore une valorisation du métier. Ayant pour la plupart choisi le métier d’infirmier par vocation beaucoup souhaitent continuer le métier mais à plusieurs conditions : diminution de temps de travail, que les erreurs produites lors de cette crise ne se reproduisent plus et enfin que le système de soins de santé et le gouvernement reconnaisse le métier de manière salariale ou reconnaisse la pénibilité de la profession. Conclusion : il est recommandé de diminuer son temps de travail pour les personnes travaillant à 100% ou 80% et éprouvant de signes de facteurs de risques important liés au burnout. Cela ne règlera pas le problème de la pénurie infirmière mais cela évitera de l’accentuer. Il est aussi recommandé de reconnaitre la pénibilité du métier et le valoriser. Enfin il est recommandé de réaliser des enquêtes de satisfaction et de bien-être au travail auprès du personnel soignant et ce régulièrement afin de prévenir au mieux le burnout.


Référence bibliographique |
Clabau, Delphine. Comprendre les mécanismes de l'épuisement professionnel chez les infirmiers hospitaliers bruxellois francophones durant la pandémie de la Covid-19 afin de réduire l'incidence de ce phénomène lors de futures crises sanitaires.. Faculté de santé publique, Université catholique de Louvain, 2022. Prom. : Robert, Pierre-Olivier. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:36001 |