Transfert de protéines par faisceaux d’ions d’argon : vers une meilleure quantification des couches déposées

La fonctionnalisation des surfaces à l'aide des protéines est un atout majeur dans de nombreuses applications. Toutefois, l'adsorption des protéines en solution aqueuse sur les surfaces présente quelques limitations telles que des changements conformationnels subis par la protéine ou le développement d'une monocouche. L'alternative présentée dans ce travail repose sur le dépôt des protéines en phase gazeuse. Elle se base sur le principe des faisceaux d'ions d'argon dirigés sur une cible de protéines. Après l'impact, les molécules émises sont récupérées sur un collecteur. Bien que le transfert des protéines de la cible au collecteur soit confirmé, la quantification des protéines déposées en phase gazeuse reste un défi. Ce travail se concentre sur la bradykinine (~1 kDa), le lysozyme (~14 kDa) et la trypsine (~24 kDa). Dans un premier temps, la bradykinine et le lysozyme sont transférés sur des films de polyéthylène. La quantification est facilitée car elle évite les problèmes techniques liés au silicium rencontrés durant la construction du test. Ensuite, le développement de couches sacrificielles en tréhalose et de couches fonctionnelles en polyéthylène glycol a pour but d'encourager le relargage des protéines en solution pour permettre les tests de quantification sur ces solutions. La couche de tréhalose se solubilise dans l'eau et largue de cette manière les protéines déposées à sa surface. D'un autre côté, le polyéthylène repousse les protéines en solution. Finalement, la détection de trypsine transférée sur des films de polyéthylène est un succès. Elle est suivie par un test d'activité sur des transferts supplémentaires réalisés également sur films de polyéthylène. Malgré la présence de quelques incohérences et le développement des couches sacrificielles ou fonctionnelles qui nécessite une amélioration, les résultats obtenus sont prometteurs. Chaque transfert des protéines réalisé est confirmé et des tendances sont déterminées à partir de la quantification de la matière transférée.