L'architecture peut-elle pérenniser les usages d'une occupation temporaire?

De plus en plus médiatisée et étudiée, l’occupation temporaire, apparaît aujourd’hui, dans nos villes européennes, comme un outil stratégique dans la planification urbaine et la revitalisation de lieux en friche. Son développement prend ancrage à la croisée de plusieurs enjeux élémentaires tels que la politique, l’écologie, l’économie, le social et l’architecture. En effet, sur une période et dans un lieu donné, l’occupation temporaire va permettre la mise en corrélation d’agents et de fonctions inédits qui vont par leur association transcender le vivre avec. Ces usages testés sur le terrain sont une formidable opportunité et leçon pour le projet à venir. À travers ce spectre, dans cet écrit, nous questionnerons la prise en compte des usages d’une occupation temporaire et dans quelles mesures ces derniers peuvent devenir de véritables vecteurs de définition et de développement du projet futur. Suivant une série de questions, nous aborderons ce sujet par des écrits théoriques, par la présentation de cas d’études tel que le projet des Grands Voisins, le Lieu Unique, L’allée du Kaai et l’ECAM et par l’interview de Vlada Peshkov, jeune architecte, s’étant intéréssée et ayant habité plusieurs occupations temporaires. Conjointement, sur le terrain Bruxellois, il sera question de pérenniser par l’intervention architecturale, l’occupation temporaire du ZonneKlopper. Ainsi, une alternative au concours des anciennes industries ROY sera proposée par le biais d’une co-programmation et d’une intervention architecturale mesurée. L’objectif réside en la mise en lumière des usages déployés, de leurs importances et légitimités dans un projet d’architecture qui se voudrait plus juste et plus ancré dans un contexte bâti et social singulier.