De l'empathie pour les bourreaux : analyse de la relation lecteur-personnage au travers de la réception des Bienveillantes de Jonathan Littell

(fre) Ce travail propose d’étudier la question de la relation qui peut être créer entre le personnage d’un roman et le lecteur ou la lectrice de celui. Pour se faire, ce travail se basera sur la théorie littéraire de Vincent Jouve sur l’effet-personnage et montrera comment l’illusion de vie d’un personnage romanesque peut pousser le lecteur ou la lectrice à créer une relation d’empathie avec ce dernier. Ce lien nous permettra de comprendre la réception de l’œuvre de Jonathan Littell, Les bienveillantes, en affirmant que l’empathie qui est créée entre la figure monstrueuse de Maximilien et le lecteur ou la lectrice est à l’origine du rejet de l’œuvre par une partie de la critique allemande et française. Ce mémoire utilisera aussi la comparaison avec l’ouvrage de Robert Merle La mort est mon métier afin de comprendre l’évolution de la représentation de la figure du bourreau et de l’antihéros dans la littérature et des les arts en général.

(eng) This work proposes to study the question of the relationship that can be created between the character of a novel and its reader. To do so, this work will be based on Vincent Jouve's literary theory on the character effect and will show how the illusion of life of a novel's character can lead the reader to create a relationship of empathy with him or her. This link will allow us to understand the reception of Jonathan Littell's The Kindly Ones, arguing that the empathy that is created between the monstrous figure of Maximilian and the reader is at the origin of the rejection of the work by some German and French critics. This dissertation will also use the comparison with Robert Merle's Death is my Business to understand the evolution of the representation of the figure of the executioner and the anti-hero in literature and the arts in general.