Berni, Paola
[UCL]
Moyson, Stéphane
[UCL]
Selon Papadopoulos et Warin (2007, p. 449), les décisions sont plus susceptibles d'être efficaces lorsqu’elles sont préparées avec l'implication de parties prenantes fortement concernées (stakeholders). De plus, on suppose que la participation d'acteurs non étatiques à la prise de décision locale a le potentiel d'ouvrir des réseaux d'acteurs établis, de sorte que la prise de décision participative donne des résultats avec une norme écologique plus forte (Dryzek, 1997 ; Smith, 2003 ; Newig & Fritsch, 2009, p. 200). Les auteurs Newig et Fritsch (2012, p. 183) défendent l’idée que la participation est un « instrument qui permet d’atteindre de manière plus effective les buts de durabilité ». En cohérence avec la montée en puissance des réseaux d’acteurs, le mouvement de la Transition vise à « conscientiser les citoyens à propos de la nécessité de diminuer nos consommations énergétiques et d’agir collectivement pour s’attaquer au double problème incontournable de la dépendance au pétrole et du changement climatique » (De Muynck, 2011, p.2). Les objectifs de développement durable nous donnent la marche à suivre pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous. Ce mémoire se penchera plus particulièrement sur l’objectif de développement durable n°11 intitulé « villes et communautés durables ». L’objectif principal de l’étude est de répondre à la question suivante : comment expliquer l’effet des réseaux d’acteurs sur l’Objectif de développement durable n°11 ? Pour répondre à cette question de recherche, le cadre théorique s’appuie sur la littérature traitant de la gouvernance en réseaux, la gouvernance interactive, la participation du public et des stakeholders, la démocratie délibérative afin d’évaluer la légitimité démocratique de la gouvernance en réseaux, la durabilité, le mouvement de la transition et enfin, les liens entre les politiques environnementales et les inégalités sociales. Il permet de développer deux hypothèses de recherche, en considérant le nombre d’acteurs qui sont impliqués et le degré d’implication des acteurs comme deux critères qui influencent l’atteinte de l’objectif de développement durable n°11. La question a été examinée dans le cas des « Initiatives de Transition » dans la Commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve en Belgique, à partir d’un dispositif impliquant une analyse d’informations reposant sur le contenu et une démarche scientifique principalement déductive. L’analyse qualitative s’est basée sur la conduite de dix entretiens semi-directifs parmi des acteurs issus des secteurs public, privé et de la société civile afin de refléter la diversité qui caractérise la gouvernance en réseaux. Enfin, le travail se termine par une conclusion qui reprend la mise à l’épreuve des hypothèses et identifie les implications théoriques, pratiques et méthodologiques propres à la recherche.


Référence bibliographique |
Berni, Paola. L'effet des réseaux d'acteurs sur l'Objectif de développement durable n°11. Le cas d'étude des Initiatives de Transition dans la commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve en Belgique.. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Moyson, Stéphane. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:30400 |