Petit, Thibaud
[UCL]
Gijs, Anne-Sophie
[UCL]
Ce mémoire est consacré à l’analyse de la politique de sécurité allemande par le prisme de l’équilibre « retenue – prise de responsabilités ». Depuis la fin de la Guerre froide, l’Allemagne a considérablement élargi sa politique de sécurité. Au cours des deux dernières décennies, l’Allemagne n’a jamais caché sa détermination de jouer un rôle de premier plan dans la sécurité européenne et internationale. Cependant, en 2021, la puissance militaire allemande demeure encore inversement proportionnelle à la puissance économique. Si cette réalité peut s’expliquer par le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, elle est aujourd'hui beaucoup plus nuancée que cela. En effet, malgré sa participation accrue à des opérations (militaires) d’envergure, l’Allemagne semble plus que jamais contrainte de devoir trouver un juste milieu entre d’une part préserver sa culture de la retenue, et d’autre part assumer une plus grande responsabilité militaire face aux exigences des alliés, quitte à parfois endosser temporairement un rôle de puissance qui ne lui correspond pas. Cette ambivalence structurelle entre ces deux « pôles » contribue à renvoyer aux partenaires européens et internationaux une politique de sécurité « illisible » et dénuée de stratégie et d’objectifs clairs. L’équilibre « retenue – prise de responsabilité » et les tensions auxquelles il expose le pays en interne comme à l’international a de grandes chances de se pérenniser, si bien que d’aucuns pourraient parler plus de trente ans après la chute du Mur d’une Allemagne « à la croisée des chemins » sur le plan sécuritaire.


Référence bibliographique |
Petit, Thibaud. La politique de sécurité allemande : un équilibre entre la retenue et la prise de responsabilités ? Les cas privilégiés du Kosovo, de l’Afghanistan, et du Mali. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Gijs, Anne-Sophie. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:29796 |