Jouveneau, Laura
[UCL]
Sarolea, Sylvie
[UCL]
Le parcours d’un demandeur d’asile est parsemé d’embûches. Dès le départ de son pays d’origine jusqu’à l’octroi d’un statut de réfugié ou d’une autre protection internationale dans un pays d’accueil, tel que la Belgique, le migrant est confronté à toutes sortes de dangers. Toutefois, dans la pratique, seules les persécutions avérées ou à craindre prises en compte aujourd’hui dans l’évaluation d’une demande de protection internationale sont celles qui se sont produites dans le pays d’origine. Or, en refusant de voir le demandeur tel qu’il se présente, empreint de vulnérabilité liée spécifiquement aux violences subies lors de son parcours migratoire, et en refusant de prendre en compte ces violences, c’est comme si le pays d’accueil/la Belgique excusait tout ce qui s’était passé lors du voyage. Les violences subies lors du parcours migratoire font partie de l’histoire de la personne qui fait appel aux instances d’accueil. La responsabilité des autorités amenées à trancher dans cette matière est extrêmement complexe et délicate à la fois. Ce rôle leur impose de prendre des décisions en conformité avec le cadre légal en vigueur, tout en devant juger des situations empreintes de détresse humaine dans lesquelles des éléments subjectifs ne cessent d’intervenir. La thématique des violences subies en chemin par les migrants et la vulnérabilité qui en découle sera explorée tout au long de ce travail.


Référence bibliographique |
Jouveneau, Laura. Violences et vulnérabilité migratoires : quand le vécu interpelle le droit : défis et enjeux d'intégrer les violences subies en chemin dans une procédure de protection internationale. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Sarolea, Sylvie. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:28975 |