L'influence de la méthode Pilates sur les facteurs psychosociaux associés aux lombalgies non-spécifiques : Une revue systématique avec méta-analyses

Objectif : Cette revue systématique a pour objectif d’évaluer l’effet du Pilates sur les facteurs psychosociaux dans une population de lombalgiques non spécifiques. Méthodes : Une revue systématique avec méta-analyses a été réalisée conformément aux directives PRISMA. La recherche documentaire s’est déroulée d’octobre 2019 à septembre 2020 avec une mise à jour en avril 2021 et a été effectuée à travers 7 bases de données électroniques : Pubmed, Scopus, Ovid, Embase, Sportdiscus, Psychinfo et ScienceDirect. Deux auteures indépendantes ont effectué la sélection des articles sur base des critères PICO(S) préétablis et ont ensuite évalué les risques de biais relatifs aux neuf articles finalement inclus. Une méta-analyse a été effectuée sur les items « kinésiophobie » et « catastrophisme » à partir des études présentant ces résultats et respectant une certaine homogénéité. Résultats : Les synthèses quantitative et qualitative des études incluses démontrent que le Pilates améliore significativement la kinésiophobie, le catastrophisme, la qualité de vie liée à la santé, l’auto-efficacité et le phénomène de peur-évitement chez les lombalgiques non spécifiques. Les méta-analyses montrent une amélioration, en faveur du groupe Pilates, du score de kinésiophobie à S6 (SMD = -3 ; 95% IC [-5.67, -0.32]), S12 (SMD = -3.64 ; 95% IC [-6.34, - 0.93]) et M6 (SMD = -1.91 ; 95% IC [-3.81, -0.02]) ainsi que du score de catastrophisme à S6/8 (SMD = -4.47 ; 95% IC [-8.34, -0.60]). Conclusion : Le Pilates a un effet positif sur les facteurs psychosociaux associés aux lombalgies non spécifiques. Néanmoins, bien que cette méthode soit efficace pour réduire les principaux symptômes associés aux lombalgies, les professionnels de la santé devraient tenir compte des préférences du patient car cette pratique ne serait pas supérieure à d’autres types d’interventions actives.