Mouches des fruits et auxiliaires de culture : étude de l’impact de quatre biopesticides sur l’entomofaune des vergers de manguiers ivoiriens

La Côte d’Ivoire produit chaque année plus de 100 000 tonnes de mangues à l’intention du marché international. Cependant, la variété de mangue Kent, principalement produite pour l’exportation, est très sensible aux attaques de mouches des fruits (Diptera : Tephritidae). Cette maladie cause énormément de pertes au sein de la filière de la mangue ivoirienne. Plusieurs méthodes de lutte efficace au moyen d’insecticides existent, mais cer-taines impactent négativement la présence des auxiliaires de culture, et peuvent entrainer l’accumulation de résidus de pesticides sur les fruits. L’objectif de ce travail est d’étudier l’impact de quatre biopesticides composés d’huiles essentielles (le Neco, le Proraly, l’Aston et le Docus) sur l’entomofaune des vergers de manguiers ivoiriens. Des captures d’insectes ont été réalisées via l’utilisation de pièges collants et de pan-traps dans deux vergers de manguiers situés au nord de la Côte d’Ivoire (Korhogo et Ferkessédougou). L’analyse a été réalisée de sorte à révéler si les quatre biopesticides étudiés affectent la quantité de Tephritidae, la quantité d’insectes, le niveau de biodiversité, et la quantité d’auxiliaires de culture présents dans les zones d’étude. Les résultats de l’analyse ne permettent pas d’affirmer qu’un des biopesticides étudiés affecte les quantités de Tephritidae, d’insectes et d’auxiliaires de culture capturés. Seuls deux biopesticides (Aston et Docus) semblent favoriser l’augmentation du niveau de biodiversité dans les parcelles traitées. Le protocole expérimental qui a été suivi pour mener cette recherche est critiquable, et des propositions d’amélioration ont été faites pour pouvoir reproduire cette étude dans de meilleures conditions.