Laurent, Sophie
[UCL]
Edwards, Martin
[UCL]
Baruffa, Megan
[UCL]
L’infirmité Motrice Cérébrale (IMC) est liée à un déficit du système nerveux central, entrainant typiquement, des troubles de la motricité générale au niveau des membres supérieurs et/ou inférieurs. Les troubles associés sont également non négligeables, mais plus hétérogènes en fonction de la lésion cérébrale. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes intéressés aux troubles de l’articulation chez ces patients, dont les mouvements labiaux et l’intelligibilité peuvent être mis à mal. Les objectifs de rééducation prioritaires étant certainement axés sur la motricité générale, les outils adaptés permettant de mettre en évidence et pallier leurs troubles articulatoires sont peu nombreux. Des avancées sont donc attendues, particulièrement chez l’enfant IMC où les cliniciens sont contraints d’adapter le matériel existant chez l’adulte, à l’âge du patient. A ce titre, ce mémoire a testé un nouvel instrument de mesure des mouvements labiaux chez onze sujets sains et trois patients. Nous avons également évalué l’efficacité d’une méthode basée sur la stimulation des neurones miroirs à travers l’observation et l’imitation immédiate de mots, sur l’articulation des enfants IMC. Nos hypothèses suggéraient qu’avant l’expérimentation, des difficultés apparaissent chez les patients au niveau de l’intelligibilité, de l’aperture labiale, du périmètre buccal, de la durée et de la vitesse des mouvements labiaux. Suite à la tâche contrôle n’impliquant pas les neurones miroirs, aucun effet n’était censé apparaitre chez les deux groupes de sujets. En revanche, suite une tâche expérimentale proposant un entrainement par observation-imitation de mots, les effets devaient être plus importants chez les patients que chez les sujets sains, ces derniers n’ayant pas réalisé l’entrainement. Enfin, à l’issue de notre expérimentation, nous espérions observer une normalisation des performances de nos patients. D’après nos résultats, les performances des sujets IMC étaient hétérogènes avant de réaliser l’entrainement. Par ailleurs, nos lignes de base réalisées à plusieurs reprises n’ont pas permis de conclure à un effet du procédé testé sur toutes les variables déviantes des patients. Les tendances observées sont toutefois encourageantes, laissant penser qu’une adaptation de certains paramètres méthodologiques, permettrait de démontrer des résultats plus probants. A terme, cela pourrait être d’une grande aide pour l’avancée des connaissances et pour la pratique clinique.


Référence bibliographique |
Laurent, Sophie. Influence de l’observation d’actions motrices langagières sur la qualité articulatoire de mots chez des enfants présentant des troubles articulatoires d’origine neurologique. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Edwards, Martin ; Baruffa, Megan. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:2622 |