les impacts de l'exposition pré-conceptionnelle paternelle à l'alcool sur la progéniture

Les maladies congénitales chez les nouveau-nés sont souvent attribuées au style de vie de leur mère pendant la grossesse. La consommation d’alcool durant cette période en serait l’une des causes principales. En revanche, le rôle de l’homme dans ce domaine est peu connu. C’est dans ce contexte que ce mémoire aborde la recherche d’une influence de la consommation d’alcool paternelle sur la progéniture pendant la période précédant la conception. Pour répondre à cette problématique, nous exposons dans ce travail les altérations de la fonction reproductive et des cellules germinales masculines via les mécanismes épigénétiques. Nous mentionnerons également les différents problèmes de santé chez la progéniture, héritées de ces altérations. Les résultats montrent une diminution de la fertilité masculine ainsi que des hypo et hyperméthylations de l’ADN et des histones, et une perturbation du trafic des ARN dans le sperme. Ces différents processus sont à l’origine des troubles du spectre d’alcoolisation fœtale et de consommation d’alcool chez la descendance. Ces découvertes témoignent bien que l’alcoolisme paternel pré-conceptionnel a un potentiel impact néfaste sur la progéniture, même en dehors d’une consommation maternelle. Il est dès lors recommandé une abstinence minimale de 4 mois, voire totale si possible, pour les hommes qui désirent avoir une descendance en parfaite santé